Gérez vos finances, déclarez vos impôts à temps, investissez votre argent efficacement ou évitez tout simplement d’être versé dès le 20 du mois : un véritable défi pour ceux qui sont méprisés par les chiffres et les pratiques bureaucratiques. Pour ne rien résoudre, les Français ont souvent des relations compliquées avec leurs administrations… Mais les choses changent ! La transformation numérique exige, la gestion de la finance personnelle prend un visage nouveau, plus connecté, plus instantané et surtout plus efficace.
Plan de l'article
Le français et la finance : une relation difficile
En France, l’argent est un sujet sensible. Investir dans l’assurance-vie, négocier un salaire, produire une déclaration de revenus ou tout simplement prêter de l’argent à quelqu’un est difficile pour beaucoup de nos citoyens.
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La question des impôts est un autre exemple de la relation compliquée entre le français et l’argent. Chaque année, des millions de lettres de relance ou de mise en demeure sont envoyées aux maisons fiscales.
Si parler d’argent est tabou, le gérer est pour une certaine phobie. Un problème auquel la course numérique est confrontée depuis quelques années.
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60% est le pourcentage des Français qui dépassent leur découvert autorisé au moins une fois par an. 51% de ceux qui gagnent plus de 3000€ sont en rouge au moins une fois par an et 13% au moins une fois par mois… Un cercle vicieux, plus cher : ces découverts peuvent coûter entre 60 et 200€ par an pour le consommateur.
La numérisation des services signifie-t-elle la fin du syndrome phobique administratif ? Bankin, Linxo, Budgea :agrégateurs de comptes qui se multiplient dans nos smartphones y travaillent. Véritables assistants budgétaires personnels, ces FinTech vous offrent des outils de gestion automatisés qui vous permettent de vérifier vos comptes, de suivre vos dépenses, d’effectuer des virements, de distribuer votre budget depuis votre téléphone. Des outils efficaces conçus pour offrir une gestion optimale et une expérience utilisateur intuitive.
La gestion personnalisée, sans intermédiaires, vous permet de limiter certaines dépenses compulsives. Ces applications offrent aux utilisateurs, par exemple, d’être avertis par e-mail dès que leur compte bancaire approche d’un certain seuil, mais aussi en cas de transfert suspect ou de tentative de fraude. Un avantage évident, en particulier pour les personnes ayant des comptes bancaires différents dans différentes institutions.
Banques en ligne
Connaissez-vous Revolut, Qonto ou Shine ? Inconnu du bataillon il y a quelques années, ces nouvelles banques dématérialisées sont de plus en plus attrayantes pour les Français. Selon une étude réalisée par Next Content pour SAB et CGI en décembre 2017, 53 % des Français sont prêts à utiliser les services d’une banque en ligne s’ils doivent changer de banque. Huit points de plus qu’en 2016. Un revirement motivé principalement par des raisons financières : 70% des Français apprécient que les frais et frais bancaires soient inférieurs à ceux des banques traditionnelles. Mais beaucoup d’entre eux avouent être sceptiques quant à l’obligation de se passer d’une agence ou d’un banquier.
La multiplication des applications bancaires en ligne s’accompagne d’une diversification des services. Au lieu de couvrir la gamme complète des services offerts par les banques traditionnelles, les banques en ligne sont plus intéressées à se spécialiser. C’est le cas avec Revolut, qui ne vous permet pas d’ouvrir une brochure A ou de faire un prêt, mais est plus défini comme un« portefeuille connecté ». Un outil très bénéfique pour les voyageurs, qui voyagent souvent et doivent gérer leur budget à distance.
Considéré comme la néobanque des entrepreneurs, Qonto a été conçu pour répondre aux attentes financières des entreprises. Par-dessus tout, SAS, la forme juridique pour laquelle 60% des start-ups ont voté en 2017. Un état très répandu, mais sans offre bancaire disponible jusqu’à présent. Pure produite par la start-up nation, Qonto a su combiner performance technologique et relation client. Un modèle d’affaires que Shine a repris, le compte pro gratuit des pigistes gérant leurs finances pour eux.
Millenials : La recherche de l’Instantness
La relation fractique entre les Français et leur argent représente un énorme potentiel pour la FinTech. Mais ce n’est pas le seul facteur de succès pour ces entreprises.
Leur succès est principalement dû à la culture instantanée qui caractérise les générations Y et Z. Né avec Internet 2.0, ultra-connecté, Millennials ont une expérience client très spéciale, et ils ne conçoivent guère de ne pas obtenir ce qu’ils veulent. Ainsi, pour effectuer un virement, la perspective d’avoir à enregistrer un nouveau bénéficiaire (48 heures de retard dans certaines banques) avant de pouvoir le transférer (encore 48 heures d’attente) de leur espace client les rejette. Avec Pumpkin ou Lydia, tout ce dont vous avez besoin est un numéro de téléphone et l’opération ne prend que quelques secondes.
Plus qu’une simple nécessité, la numérisation des services répond à un besoin nouveau : celui de la satisfaction immédiate.
FinTech : tendance simple ou vague de fond ?
Mais cette numérisation ne se limite pas aux actions bancaires « simples », telles que les virements ou les consultations sur le solde (Pumpkin, Lydia, Venmo). Beaucoup de FinTech encouragent les familles à se tourner davantage vers des produits d’épargne et d’investissement. En fait, depuis 2015, le compte courant tend à devenir le compte où la majeure partie de l’argent du ménage est conservée sans aucune rémunération.
Il tient si jeune Fintech tire pour convaincre les nouvelles générations d’intérêt d’investir correctement leur argent.
Plusieurs jeunes entreprises françaises se sont ainsi lancées sur le marché de l’épargne en ligne, suivant le modèle américain de succès comme WealthFront et Betterment. Ces startups offrent à leurs utilisateurs la possibilité de les orienter vers des solutions d’investissement adaptées à leur profil, leurs objectifs et leurs possibilités financières.
Toutes ces applications optimisent gestion financière grâce à des plateformes amusantes et intuitives. Et pour beaucoup, le succès est sur la table, de sorte que les banques et les compagnies d’assurance développent leurs propres outils de gestion financière pour éviter de se retrouver dans la file d’attente. Nous trouvons l’application Nestor à MAIF, Hugette à la Caisse d’épargne, Max au Crédit Mutuel, etc.
Mais ces bouleversements ne s’arrêtent pas. En ce qui concerne la banque, la tendance s’étend désormais aux personnes impliquées dans la comptabilité et la gestion administrative. Maintenant, ce sont l’ensemble des segments administratifs et financiers qui sont intéressés. Pour les acteurs « historiques », la vigilance a donc disparu.