Nouvelles tendances en matière d’investissement immobilier : le point avec Philippe Germain

Face à la crise, l’immobilier doit se réinventer. C’est le cas des entreprises du bâtiment, mais aussi des investisseurs, qui doivent souvent repenser leur stratégie. Philippe Germain, investisseur chevronné et fondateur de CEG Invest, fait le point sur les nouvelles tendances et les approches alternatives qui voient actuellement le jour.

Un recours accru au numérique pour la recherche de biens : d’indéniables atouts selon Philippe Germain

La transition numérique ne touche pas que les entreprises de tous les secteurs. Elle fait aussi son chemin dans l’immobilier, où elle est particulièrement utile à l’investisseur en recherche de biens. Philippe Germain y voit un atout certain et y a déjà largement recours avec sa société CEG Invest.

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La tendance est apparue dans le sillage de la pandémie, où les visites physiques étaient difficiles. Depuis, les acheteurs ont pris l’habitude des visites virtuelles en 3D, des prises de vue de propriétés par drones ou du home staging assisté par ordinateur. L’investisseur, nous explique Philippe Germain, a tout intérêt à ne pas se déplacer en vain pour visiter un bien qui se révèle inintéressant : en commençant par une visite virtuelle, il gagne un temps précieux.

De plus, les moteurs de recherche des sites immobiliers sont de plus en plus performants et permettent de programmer des alertes. Là encore, affirme le fondateur de CEG Invest, la digitalisation facilite la tâche de l’investisseur, d’autant qu’il est désormais possible de trouver le meilleur crédit grâce aux comparatifs en ligne.

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Investissement immobilier en Europe et au Canada : Philippe Germain évoque l’importance des problématiques environnementales

Dans de nombreux pays, dont la France, les questions environnementales constituent désormais un enjeu majeur dans l’immobilier. On note aussi, explique Philippe Germain, une implication accrue de l’Etat dans les politiques immobilières et les problématiques liées au logement.

La lutte contre le réchauffement climatique et les nouvelles normes énergétiques constituent un cauchemar pour certains investisseurs immobiliers, affirme le fondateur de CEG Invest. Il devient plus difficile de louer des biens mal isolés, mais aussi de réaliser de nouveaux investissements, en raison du coût lié à la transition énergétique lors des travaux de rénovation.

Mais de plus en plus d’investisseurs comprennent les enjeux et y voient une opportunité, selon Philippe Germain. Des logements mal isolés achetés à bas coût permettent à l’investisseur averti, comme l’est le fondateur de CEG Invest, de miser sur une plus-value confortable, avec une réelle valeur ajoutée liée à la rénovation. Tout est question de perspective, affirme Philippe Germain. Certains investisseurs misent ainsi sur l’installation de panneaux photovoltaïques ou d’éoliennes, par exemple sur des bâtiments industriels.

Les problématiques environnementales sont cependant complexes, comme l’indique Philippe Germain. Les investisseurs ne doivent pas renoncer pour autant à leurs projets : ils peuvent se réorienter vers des projets d’envergure, menés par les promoteurs spécialisés, en participant à des levées de fonds, comme celles que supervise au Québec l’Autorité des marchés financiers ou AMF Québec. On peut penser à de grands ensembles locatifs réhabilités, comprenant toutes les infrastructures de production d’énergie sur site.

Centre-ville, banlieue ou campagne : une situation contrastée selon Philippe Germain

La situation de l’immobilier est difficile, mais Philippe Germain croit au potentiel de ce secteur. L’économie est en crise, il est de plus en plus en plus difficile d’obtenir des crédits, mais il existe néanmoins des opportunités, avec des biens de grande qualité répondant aux besoins des locataires, comme des investisseurs, affirme Philippe Germain. Le fondateur de CEG Invest accorde la plus grande attention à la planification de ses projets et à l’analyse préalable : il a ainsi réhabilité de grands ensembles dégradés à Beacon, aux Etats-Unis, ou s’est lancé dans un projet touristique de prestige au Brésil.

Pour l’investisseur, la flexibilité doit être de mise. Durant la pandémie, de nombreuses personnes ont quitté les centres urbains pour la campagne. Les banlieues proches des grands centres connaissent aussi un regain d’intérêt, en particulier aux Etats-Unis, alors qu’elles sont largement délaissées en Europe. L’investisseur, explique Philippe Germain, doit être attentif à ces mouvements de population.

De manière générale, la demande locative est forte et devrait le rester, la montée des taux étant défavorable aux primo-accédants, qui se tournent vers la location, faute de pouvoir acheter. Le contexte, nous explique Philippe Germain, est donc favorable à l’investisseur qui comprend les grandes tendances. Le boom des familles monoparentales ou des familles recomposées fait quant à lui exploser la demande.

L’AMF Québec : ce qu’en dit Philippe Germain

L’Autorité des marchés financiers du Québec (AMF Québec) joue un rôle crucial dans la sécurisation des investissements des particuliers. En supervisant les opérations financières, notamment les levées de fonds, elle garantit la transparence des transactions. Cette transparence renforce la confiance des investisseurs, qu’ils soient débutants ou chevronnés, dans les projets d’investissement.

De plus, en surveillant les mouvements de fonds, l’AMF Québec protège à la fois les investisseurs individuels et les professionnels du secteur financier. En somme, pour Philippe Germain,  l’AMF Québec représente un atout majeur pour la sécurité et la confiance des investisseurs sur le marché financier québécois.